Aujourd'hui, il est devenu quasiment impossible d'imaginer sortir de chez soi sans son précieux smartphone en poche. Il n'est d'ailleurs pas le seul objet connecté qui nous accompagne au quotidien, comme notre ordinateur, notre tablette, notre montre connectée... Seul bémol, ces petits objets auraient des coûts cognitifs beaucoup plus importants qu'on ne le pense.
La méthode "F-GOALS" pour améliorer sa santé au quotidien :
27% de temps en plus pour exécuter une tâche
On estime ainsi qu'un employé perd en moyenne 1h30 de concentration chaque jour à cause des notifications. Un timing énorme lorsqu'on sait à quel point nos journées nous semblent déjà trop courtes. Parmi les distractions numériques courantes qui viennent impacter notre cerveau, on citera les mails intempestifs, les appels de l'école, les notifications d'Instagram, Whatsapp, Facebook et TikTok... Seul bémol, toutes ces micro-interruptions qui semblent a priori anodines engendreraient en réalité une augmentation de 27% du temps d'exécution de l'activité en cours. Une grave perte de temps qui s'accompagne d'autres conséquences importantes sur notre système cognitif
Au-delà de la perte de temps, elles auraient également des conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, mais aussi sur notre santé. Ce mal silencieux serait également un gros boosteur de stress, mais aussi de fatigue morale et physique. Avec pour conséquence des répercussions sur notre comportement, avec l'émergence de risques psychosociaux voire de burn-out. On estime en effet qu'un employé met en moyenne plus d'une minute pour reprendre son travail après avoir consulté ses mails. Une augmentation de la charge de travail qui induit du stress, de la frustration, et une sensation de perte de contrôle.
Le système prédictif du cerveau perturbé
Mais d'où vient ce phénomène ? Si les interruptions numériques perturbent autant notre cerveau, c'est parce que ce dernier réalise en permanence des prédictions sur ce qui va arriver raconte The Conversation dans un article dédié au sujet. Toutes ces petites anticipations sont là pour nous permettre de nous adapter continuellement et d'adopter le bon comportement. Or, les interruptions numériques perturbent notre système prédictif. Les interruptions sont, par nature, imprévisibles. Elles viennent contredire ce que le cerveau avait imaginé. Ce qui a des conséquences : non seulement l'arrêt de l'activité principale, mais aussi une augmentation du stress, une baisse de concentration et un besoin de temps pour reprendre la tâche en cours. Car notre système cognitif va chercher la cause de cette rupture et mettre en place des stratégies d'adaptation en révisant ses croyances et en ajustant ses prédictions.
La solution ?
Mettre au point une stratégie pour rendre sa vie numérique un peu plus saine. À l'ère numérique, il devient plus pertinent que jamais de trouver des solutions pour préserver notre concentration et trouver un juste équilibre. Les pistes de solution soulevées ? La mise en place de zones de travail sans interruption, par exemple. Exit les open spaces et rebonjour les bureaux individuels. On peut aussi tout simplement désactiver ses notifications lors de sessions temporaires de travail, ou encore essayer cette méthode dont nous parlions dans un autre article pour éviter de vous sentir submergé par le travail.
Il existe même carrément des applis qui vous aident à ne plus vous laisser distraire par votre téléphone. On les surnomme les "focus app"'. Il y a d'un côté Freedom, qui permet de bloquer temporairement tout ce qui peut nous distraire de notre tâche. On choisit les sites qui nous dérangent, une durées, et ceux-ci deviennent inaccessibles pendant ce laps de temps. Dans une version moins extrême, l'app Forest propose de planter un arbre virtuel qui va mettre une demi-heure à pousser. Si vous réalisez n'importe quelle action sur votre smartphone (envoi d'un mail, sms, coup de fil...), l'arbre meurt immédiatement. Si vous vous plaignez toujours de manquer de temps, voici donc la solution toute trouvée pour récupérer une heure et demi de sa journée.
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